à nous de remplir !
jeudi 3 mai 2007Franchement,
mardi soir, c'eût été parfait ! Pouvait-on rêver une date plus symbolique
que celle du 1er mai pour que les deux finalistes nous présentent leur
plan de travail ? Plus beau pied de nez qu'un férié pour parler de retraites
et d'heures sup, qu'un soir de pont pour lancer les grands chantiers ?
Malgré ces arguments dont la subtilité ne vous aura pas échappée, il a
fallu attendre le lendemain, c'est-à-dire le mercredi soir, pour qu'ait
enfin lieu le grand débat présidentiel inédit depuis 12 ans...Manque de
combattants en 2002 puisque Jacques Chirac y avait renoncé, s'inscrivant
dans un plébiscite anti-FN annoncé. On a frôlé le trop plein de combattants
en 2007 puisqu'ils ont failli être à trois pour un duel !
Toujours est-il que ce débat nous est passé sous le nez ! Professionnellement s'entend. Même en faisant à notre imprimeur haut-marnais la danse du ventre de Ségolène devant Bayrou, même en implorant de Gaulle et Jeanne d'Arc qui jalonnent le chemin de Chaumont à Metz, il n'y a rien eu à faire. Le tirage technique a ses raisons que les tirages de la politique ne connaissent pas.
C'est donc en nous contentant des tribulations politiques du long week-end passé que nous avons dû boucler ce numéro. Je devrais parler d'édition et réserver le terme de numéro à ce qu'il nous a été donné d'observer.
Sur la piste du cirque d'entre deux tours, le numéro de contorsionnistes de Ségo et Bayrou pendant leur rencontre de samedi donnait envie de se tordre. A moins qu'il ne se soit agi d'un exercice d'équilibristes, et là c'était le vertige. Ou bien de comiques... et on se dit que dans le temps au moins le clown blanc se repérait à sa couleur. Aujourd'hui ce rôle est alternatif et intermittent. Idem le surlendemain avec la candidate et le président des urgentistes. Qui blouse qui ?... On n'en sortait pas plus clair ! Consolation tout de même : la réunion et la fête ségoliniste au stade Charléty mardi soir, ne manquaient ni d'allure ni de références. Cela au moment où Sarkozy se proposait d'effacer 68 oubliant qu'il s'est passé tant de choses contradictoires cette année-là . Autre arène, autre piste, celle de Bercy où Sarko meublait son temps et rechargeait sa pile sur 20 000 prises survoltées. Une brochette d'artistes dont certains semblaient manifestement à côté de leurs pompes complétait un tableau qui n'apportait plus rien.
On aspirait à autre chose...et il faut espérer que ces derniers jours de campagne y pourvoient.
Est-ce pour cela que nous avons choisi de placer ce numéro sous le signe des grincheux ? Même pas. Il s'agit d'une idée qui a germé lors d'une réunion il y a quelques jours. Une assemblée au cours de laquelle un des membres s'est montré particulièrement insupportable, ne voyant en tout que le côté chagrin, le verre à moitié vide. Ce qui a fini par faire naître des sourires et a donné envie de déguster avec gourmandise cette rogne plutôt que de la subir. Et croyez-moi, c'est utile. D'où l'idée de donner, de temps à autre et très clairement la parole au grincheux qui sommeille en nous, aux grincheux tout courts. Un antidote au conformisme, une façon d'être sûr de ne pas passer complètement à côté d'un aspect politiquement incorrect... De quoi faire naître le sourire ou même l'éclat de rire. De se dire que la vie est pleine de verres à moitié vides et qu'il ne tient qu'à nous de les remplir !
Toujours est-il que ce débat nous est passé sous le nez ! Professionnellement s'entend. Même en faisant à notre imprimeur haut-marnais la danse du ventre de Ségolène devant Bayrou, même en implorant de Gaulle et Jeanne d'Arc qui jalonnent le chemin de Chaumont à Metz, il n'y a rien eu à faire. Le tirage technique a ses raisons que les tirages de la politique ne connaissent pas.
C'est donc en nous contentant des tribulations politiques du long week-end passé que nous avons dû boucler ce numéro. Je devrais parler d'édition et réserver le terme de numéro à ce qu'il nous a été donné d'observer.
Sur la piste du cirque d'entre deux tours, le numéro de contorsionnistes de Ségo et Bayrou pendant leur rencontre de samedi donnait envie de se tordre. A moins qu'il ne se soit agi d'un exercice d'équilibristes, et là c'était le vertige. Ou bien de comiques... et on se dit que dans le temps au moins le clown blanc se repérait à sa couleur. Aujourd'hui ce rôle est alternatif et intermittent. Idem le surlendemain avec la candidate et le président des urgentistes. Qui blouse qui ?... On n'en sortait pas plus clair ! Consolation tout de même : la réunion et la fête ségoliniste au stade Charléty mardi soir, ne manquaient ni d'allure ni de références. Cela au moment où Sarkozy se proposait d'effacer 68 oubliant qu'il s'est passé tant de choses contradictoires cette année-là . Autre arène, autre piste, celle de Bercy où Sarko meublait son temps et rechargeait sa pile sur 20 000 prises survoltées. Une brochette d'artistes dont certains semblaient manifestement à côté de leurs pompes complétait un tableau qui n'apportait plus rien.
On aspirait à autre chose...et il faut espérer que ces derniers jours de campagne y pourvoient.
Est-ce pour cela que nous avons choisi de placer ce numéro sous le signe des grincheux ? Même pas. Il s'agit d'une idée qui a germé lors d'une réunion il y a quelques jours. Une assemblée au cours de laquelle un des membres s'est montré particulièrement insupportable, ne voyant en tout que le côté chagrin, le verre à moitié vide. Ce qui a fini par faire naître des sourires et a donné envie de déguster avec gourmandise cette rogne plutôt que de la subir. Et croyez-moi, c'est utile. D'où l'idée de donner, de temps à autre et très clairement la parole au grincheux qui sommeille en nous, aux grincheux tout courts. Un antidote au conformisme, une façon d'être sûr de ne pas passer complètement à côté d'un aspect politiquement incorrect... De quoi faire naître le sourire ou même l'éclat de rire. De se dire que la vie est pleine de verres à moitié vides et qu'il ne tient qu'à nous de les remplir !
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