impressions capitales

jeudi 30 novembre 2006

Premières lumières de fête dans la douceur d'une fin novembre qui ne ressemble à rien de déjà vu. Au point de vue météorologique du moins…Un samedi arrosé, un dimanche sous le soleil. Une douceur à faire tourner un vin chaud sur les marchés de Noël.
Des éditos sur Ségolène comme s'il en pleuvait. Trois, rien que dans le Point où seule la chronique politique de Catherine Pégard n'en parle pas. Allez comprendre. Pendant ce temps Michèle Alliot-Marie ressort ses jupes, Noiret nous quitte, Villepin continue son numéro. Sarkozy n'en finit plus de changer de costume, Borloo  raccroche…. Un supporter tombe sous une balle. Quand l'attaque est lâche la défense devient légitime mais quel triste score. Un mort à rien. Une liberté à zéro. On fermera la tribune, elle n'avait qu'à faire attention ! Et puis peut-être le bar. Et puis peut-être la rue et puis tout… et on sera tranquilles.  Laisse béton chantait Renaud et il ne parlait pas du Parc des Princes.

Dans les rues de nos villes malgré tout ça, ou peut-être à cause précisément,  des lumières s'allument et une atmosphère de fête que nous voudrions sereine s'installe. Toute neuve encore. Pas le temps d'avoir été marquée par le stress des cadeaux ou des retards. Malgré ses cartons pâtes et son polystyrène, ses ficelles parfois un peu grosses, le marché de Noël attendrit. Sous le chapiteau devant le palais de justice à Metz les artistes sont même plutôt sympa. Une Bretonne céramiste ne veut pas séparer son couple de chèvres. On peut payer en plusieurs fois. On peut revenir aussi… L'expo des crèches à côté est payante mais ce n'est pas un petit Noir ou un angelot qui incline la tête pour remercier. Cela ne serait peut-être plus correct.

Espace serein. Espace de la vie qui va et s'en va. S'y inscrit  aussi la publication la semaine dernière de l'ouvrage de Patrick Thull consacré à Marguerite Puhl-Demange. " Une vie en majuscule " écrit-il en guise de titre. En " capitales " ont coutume de dire les journalistes et bien sûr les hommes d'imprimerie pour désigner précisément un titre ou un texte en majuscules. Un livre bienvenu et que n'estompent pas quelques traces de flagornerie ou d'aigreur plutôt  périphériques. Un texte et des images qui mettent en situation une trajectoire faite à la fois de distance et de proximité, d'enthousiasmes et de blocages. Celui d'une grande patronne de presse, d'une journaliste exigeante n'écrivant ni ne prononçant jamais un mot qui n'ait été pesé, poli et ajusté. " La vraie joie est dans le travail bien fait " disait-elle. Pour  avoir eu l'occasion pendant vingt ans de travailler à ses côtés j'ai pu mesurer aussi la confiance qu'elle savait accorder. Il ne me paraît pas incongru de lui rendre ici l'hommage que je lui dois.
Le vent qui souffle dans la vallée de la Seille peut revenir chargé de forces nouvelles quand il se frotte à ces existences-là.

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