points de suspension ...

jeudi 4 janvier 2007

C'est donc sur un point de suspension que s'est achevée cette année 2006… Ou plus exactement sur la pendaison d'un dictateur irakien que l'on s'attendait depuis une petite vingtaine d'années à voir abattu un jour sans autre forme de procès. De ses gesticulations et autres massacres étaient nées deux des plus importantes mobilisations guerrières des dernières décennies. Des campagnes suivies en direct, filtrées sur nos écrans avec leur lot de certitudes et de technologies dans un premier temps, de désarroi, de doutes et parfois de retrait ensuite.  
Le 30 décembre donc Saddam Hussein a été pendu.  Retour de balancier ironique entre deux phases d'un procès confus. Plus de trente années de subtilité dans la politique française en Irak nous sont aussi revenues en mémoire. Celles des contrats que nous n'étions pas mécontents de signer là- bas ; celles de la guerre du Golfe, première version, à laquelle nous nous étions associés histoire de voler au secours du Koweït envahi. Etait arrivé  ensuite le temps de l'embargo et de ses nuances, puis celui d'une guerre toujours actuelle. Celle-ci nous aura au moins permis, dans une flamboyance onusienne et villepinesque devenue célèbre, de retrouver un point de vue sur le monde…et une certaine cohérence d'analyse.

Autre point de suspension, moins dramatique cette fois, à l'Elysée pour les vœux du 31 décembre. L'attente d'indications sur une velléité de rallonge de l'actuel occupant constituait l'essentiel du suspense. Même si plus personne n'y croit vraiment ! Jacques Chirac avait choisi de sortir le grand jeu sur fond de drapeaux tricolore et européen mêlés. Et même,  discrètement animés ! Du coup c'est le président qui semblait parfois flotter  dans l'énumération de tout ce dont il est le garant d'ici aux élections, appuyant lourdement sur les "  je " sans impliquer plus que cela le gouvernement dans les résultats. Sauf quand il a fallu se coltiner le principe d'un droit au logement devenu opposable : "  à vous de jouer les gars ! ".

Au cœur d'un hiver davantage marqué jusqu'ici par les échauffements médiatiques autour des tentes du canal Saint-Martin que par le froid, en face d'un pays dont un habitant sur deux déclarait il y a quelques semaines qu'il craignait d'être un jour à la rue, voilà un beau sujet de débat…qui aurait mérité quelques explications. Mais sans doute ne fallait-il pas faire trop long ?

D'ailleurs la solennité de l'appel à la conscience et à la fierté d'être français n'était pas encore dissipée que déjà s'affichaient à l'écran Patrick Sébastien et son music-hall du monde. A sa table, entre autres stars montantes ou redescendues, d'Amanda Lear à Pierre Mondy, on  était à peine surpris de découvrir David Douillet et… Bernadette Chirac. Pour cause de pièces jaunes bien entendu. Cette quête-là  non plus ne connaît point de suspension. N'empêche que ça finissait par faire beaucoup !

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