l’œil du cyclone

jeudi 27 novembre 2008 08:00 par JPJ    Metz

Et  s’il n’y en a qu’une,  elle est pour nous ! Une vieille tradition,  orale et journalistique à la fois,  veut que, quoi qu’il  arrive quelque part,  il y a toujours « un lorrain dedans ». Je pense que cette règle doit se décliner à autant d’exemplaires qu’il y a de régions tant il est vrai que le double postulat qui fait qu’on ne s’intéresse qu’à soi-même et surtout qu’on ne se souvient le plus souvent que de soi-même provoque une sorte de monoculture de sujets qui vous concernent. Si vous y réfléchissez bien, vous verrez qu’il n’y a pas que les journalistes qui sont comme ça.  Sinon il y aurait moins de conversations en « tricotage de nouilles » comme disait Jacques Salomé, c’est-à-dire de ces phrases de fausse écoute de l’autre qui commencent par  un confortable et délectable « oui mais chez moi… »

Les choses étant ce qu’elles sont et le monde ce qu’il est,  il était difficile la semaine dernière de ne pas considérer tout de même que nous étions dans l’œil du cyclone. L’affaire de Thionville, celle de cette jeune fille retrouvée avec son détourneur- Internet quelque part dans la nuit ou le centre de la France et qui bien sûr venait de… Moselle. Et devinez d’où venait trois jours plus tard la première grosse cagade rose mise à jour dans les élections du PS… de Moselle pardi !  Au moins on ne parle pas de nous que pour les faits divers. Le sénateur Todeschini devant sa bibliothèque style rustique (on n’est pas dans la blanchitude et la branchitude de  Sego chez nous) a expliqué qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un chat et encore moins de chercher des poux sur la tête d’un chauve. Heureusement pour lui d’ailleurs, l’erreur initiale avait été faite contre son propre camp.

Bref, à tous les coups, on est  dans le coup. Aux Lorrains consultés par le CES pour mieux connaître l’image qu’ils ont de leur région, celle qu’ils  voudraient voir promue,  on pourra suggérer de rajouter le qualificatif d’incontournable dans l’actualité. D’ailleurs, nous avons choisi dans ces colonnes de vous inviter à répondre vous-même à cette enquête.  Parce que les questions nous paraissent plutôt sympa et pertinentes. Parce qu’on n’est jamais trop pour réfléchir. Et  enfin que, pour comprendre mieux  les réponses des autres, il n’est pas absurde de connaître les questions !

C’est tellement subtil que cela m’amène à évoquer  le PS. Vous l’avez vu , depuis le congrès, Martine a enlevé son écharpe à rayures et son pull à carreaux (ou le contraire). Ca ne s’ était guère arrangé pour autant. Depuis hier ça va mieux. Mais est-ce qu’on demande à un barrage d’être beau ?
Vaut mieux ne pas trop lire le Canard Enchaîné si l’on veut  espérer  croire encore un tout petit peu, ou juste faire semblant, à  la sincérité des alliances. Celles conclues  entre Aubry et Fabius, puis Delanoë, puis Hamon se nourrissent  de poussière plus que de pierre, de croches-pieds plus que de mains même mollement tendues.  
Du coup Ségo, même si elle continue à marcher sur les eaux, apparaissait un moment comme une espèce de vainqueur moral mais tout aussi cassée. Normal, me direz-vous, c’est une Lorraine…
Mais non, on ne va pas recommencer.

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