ville de Metz et agglomération

vendredi 3 octobre 2008 16:00 par JPJ    Metz

Nuits blanches et petits matins d’une folle semaine.

Des rendez-vous comme s’il en pleuvait. Des conférences de presse  et des conseils, des réunions et des inaugurations. A mi-chemin entre marathon ( journalistique)  et corrida (pédestre de Montigny)  cette dernière semaine de septembre a joué la nuit blanche avant l’heure. Et les petits matins étaient tour à tour rose, bleus ou gris. On s’agite ou on avance ?… Sans doute un peu des deux. Pour ce qui est des proportions chacun verra !

agence de développement :
Eviter d’attendre 309 ans pour compenser les militaires

Jean-Luc Bohl, Dominique Gros et Thierry Jean sur la banquette de velours rouge du Flo un jeudi matin. Menu commun pour les trois…et même pour Valérie Schwartz, responsable de la cellule économie de la CA2M qui les accompagne : la création d’une agence de développement commune à la ville de Metz et à la CA2M. Le conseil de Metz se prononcera le soir même ; la CA2M le 13 octobre.

« Au rythme actuel de création d’emplois sur l’agglomération il aurait fallu 309 ans pour compenser  les départs de militaires »
. Thierry Jean a gardé de ses années d’opposition le sens des formules qui provoquent. En charge du développement économique  à la CA2M comme à la ville il a calculé qu’entre 2002 et 2007, sur le territoire de l’agglomération  le solde net de la création d’emplois ne s’était élevé en tout et pour tout qu’à  85 unités. D’où sa projection. Et pendant le même temps le nombre de Messins ou agglomérés allant travailler au Luxembourg était passé de 3 533 à 5012 personnes. «  Fallait faire quelque chose ».  Et ce quelque chose est un outil commun à la ville et à l’agglo pour arriver sur le terrain du développement économique afin de «  promouvoir, animer, identifier et développer ».
Tour à tour Jean-Luc Bohl et Dominique Gros diront le bien qu’ils pensent de cette solution. «  Je proposerai une réflexion stratégique sur notre politique économique » déclarera le président de l’agglo. « Il y avait le feu dans la maison » commentera Dominique Gros. « On a vu la Lorraine passer de  4 à 3 % du produit intérieur brut de la France. Notre agglomération a donné le change en grande partie grâce au Luxembourg. En fait nous avons un commerce en crise, un technopôle rempli de succursales et d’établissements d’enseignement qui ne remplit plus son rôle. Il est plein mais partiellement vide de ce qu’il aurait dû être. Sur l’agglomération la taxe professionnelle stagne. A cela s’ajoute aujourd’hui la question militaire. S’il n’y a pas volonté commune nous ne pourrons pas sortir la ville de ce marasme ».

Et bien !  A l’intuition et aux fulgurances longtemps mises en exergue de Jean-Marie Rausch, aux services éclatés entre ville ( affaires économiques, Metz 2012) et agglo succédera donc  une nouvelle méthode. Un truc qui ne remplace pas les idées et qui coûte cher diront le soir-même un certain nombre d’élus d’opposition messins qui auraient préféré entendre parler d’une stratégie. Cela viendra et ça ne coûte pas vraiment plus cher qu’avant puisque les moyens sont regroupés. Pour vous faire une idée on en est quand même à 1,8 million d’euros par an. Dont un certain nombre de contrats pluri-annuels en termes de communication qui ont dû être repris.

Les pôles prioritaires de recherche  de développement devraient être les filières d’excellence des matériaux, la santé et l’environnement. On évitera de se marcher sur les pieds avec les structures de développement du Conseil général et de la région qui seront représentées dans l’association.