crime de Montigny

mardi 3 octobre 2006 20:05 par AFP    Montigny les Metz

début de la reconstitution avec Francis Heaulme.

La reconstitution, vingt ans après les faits, des meurtres de deux garçonnets à Montigny-les-Metz (Moselle) a commencé ce mardi en présence du tueur en série Francis Heaulme, a constaté l'AFP.
L'opération a débuté vers 10h00 sous une pluie battante, Francis Heaulme, vêtu d'un ciré vert et d'un gilet pare-balles, prenant la tête d'un cortège composé de son défenseur, des familles des victimes ainsi que de leurs avocats, du procureur de Metz Joël Guitton et des juges d'instruction du tribunal de Metz.

Abrité derrière les boucliers anti-émeute de la gendarmerie mobile, le tueur en série devrait être filmé durant toute l'opération. "Le dispositif est destiné à mettre la personne mise en examen, Francis Heaulme, dans les conditions qu'il a pu connaître il y a vingt ans, à part les conditions météorologiques", a expliqué le procureur de Metz, pour qui les opérations
"vont durer vraisemblablement toute la journée".

Un important dispositif de sécurité a été mis en place: 190 gendarmes et policiers municipaux assurent l'ordre public tandis que 60 gendarmes mobiles accompagnent le tueur en série dans les rues adjacentes et sur la voie de chemin de fer où ont été trouvés les corps des deux enfants le 28 septembre 2006, a annoncé Joël Guitton.

Francis Heaulme, 47 ans, qui purge à Metz une peine de réclusion criminelle à perpétuité et a déjà été condamné à six reprises pour meurtre, avait été mis en examen en juin dernier pour le double meurtre d'Alexandre Beckrich et de Cyril Beining, âgés de huit ans en 1986, une affaire pour laquelle Patrick Dils avait été condamné par deux fois avant d'être acquitté par la cour  d'assises du Rhône en avril 2002.

La reconstitution se terminera à Ars-sur-Moselle, où Francis Heaulme sera confronté à deux pêcheurs qui ont dit l'y avoir vu le soir du drame, la démarche peu assurée, le visage en sang.

Lors du troisième procès de Patrick Dils à Lyon, les gendarmes chargés de l'enquête avaient évoqué "la quasi signature criminelle" de Heaulme pour les meurtres de Montigny. Ce dernier a reconnu avoir vu les enfants vivants puis avoir vu les deux corps, mais nie être le meurtrier.