Suspicion de grippe aviaire ...

mardi 3 juillet 2007 23:30 par Robert Koch    Assenoncourt (Moselle)

... pour trois cygnes en Moselle.

Le virus de la grippe aviaire H5N1, hautement pathogène, est soupçonné d'être à l'origine du décès de trois cygnes trouvés morts la semaine dernière sur un étang de la commune d'Assenoncourt (Moselle) où aucune protection particulière n'était visible mardi soir.


"Les résultats des premières analyses reçus ce jour font état d'une suspicion d'influenza aviaire. Ces analyses sont en cours de confirmation au laboratoire national de référence de l'AFSSA de Ploufragan, afin de déterminer s'il s'agit d'une infection par la souche du virus H5N1 hautement pathogène", a annoncé mardi le ministère de l'agriculture dans un communiqué.
Des "mesures de précaution" ont aussitôt été mises en place en attendant les conclusions du laboratoire de référence de l'Agence française de sécurité sanitaire des animaux permettant de confirmer ou d'infirmer l'hypothèse de virus H5N1 HP qui devraient être connus jeudi, a ajouté le ministère.
A l'étang de Viller, situé à 3 km du village d'Assenoncourt, aucun dispositif particulier n'était toutefois déployé mardi soir et on y circulait sans problème, selon le journaliste de l'AFP sur place.
"Je n'ai vu aucun fonctionnaire des services vétérinaires", a indiqué le maire d'Assenoncourt, Martine Peltre, précisant que les trois cygnes avaient été découverts mercredi dernier.

La préfecture de Moselle a annoncé mardi avoir mis en place un dispositf prévoyant notamment le "renforcement de la surveillance de la mortalité des oiseaux sauvages, le confinement des oiseaux captifs et des visites de vétérinaires chez leurs détenteurs, l'interdiction de rassemblements d'oiseaux et de la chasse aux oiseaux et des chats et chiens sous contrôle de leurs propriétaires".

Dans deux exploitations agricoles se trouvant dans un rayon d'environ 15 km autour du petit étang, les animaux les animaux et particulièrement les volailles ont été confinées et leur transport a été interdit par la préfecture.
"Il n'y a pas d'exploitation avicole dans la zone, tout au plus quelques élevages familiaux" a précisé Mme Pestre, qui a en revanche fait état de plusieurs exploitations bovines dans les environs.

Depuis la découverte des cygnes morts, aucune mort supplémentaire d'oiseaux n'a été enregistrée "ce qui est a priori rassurant", selon le porte parole de la préfecture, alors même qu'une importante colonie de cygnes était visible mardi soir sur l'étang de Lindres, distant d'environ 5 km de celui de Viller.
La France avait décidé le 24 juin de renforcer son dispositif de prévention et de surveillance des volailles et des oiseaux sauvages après la découverte de cas de grippe aviaire en Allemagne. Des cas avaient été également signalés en République tchèque.

Les derniers cas avérés de grippe aviaire H5N1 sur des oiseaux sauvages en France remontent au printemps 2006.
Selon les données du ministère de l'Agriculture, 62 oiseaux morts avaient alors été révélés positifs au virus. Mais un seul élevage avait été contaminé en février 2006, provoquant la mort de plusieurs centaines de dindes à Versailleux (Ain).

Avec un chiffre d'affaires cumulé estimé à 6 milliards d'euros par an, la filière avicole française, qui compte une trentaine de milliers d'élevages professionnels produisant 700 millions de volailles par an, avait été fortement ébranlée par la baisse de consommation consécutive à la découverte du virus H5N1 sur un canard à Joyeux (Ain), dans la zone des étangs de la Dombes, début 2006.