présidence du FC Metz

samedi 31 mai 2008

moins ça change, et plus ça change.

« Je ne pars pas et je reste président ». Carlo Molinari sourit en disant ces mots. Ce vendredi après-midi, Carlo sourit beaucoup. En descendant de sa voiture, en serrant des mains, en s’asseyant derrière le micro. Carlo et sa bande viennent annoncer un changement. On ne sait pas encore lequel mais vu le sourire qu’il affiche, ce doit être une bonne nouvelle.  

La grand-messe ne se tient pas au siège du club mais dans le bungalow presse situé derrière le stade Saint-Symphorien. Un peu comme un chef de famille, Carlo place son petit monde. A droite du père, Bernard Serin, à sa gauche Jean-Luc Muller à côté duquel se trouve Alain Falc. Plus en retrait, en bas de l’estrade, Jean-Paul Scheid et Patrick Razurel.
Quelques heures plus tôt, ces hommes se sont réunis pour effectuer un tour de table des actionnaires. De cette réunion est sortie une décision qu’ils sont sur le point d’officialiser. L’avant-veille, Jean-Louis Petruzzi a annoncé qu’il quittait le conseil d’administration du FC Metz tout en continuant à en être actionnaire. Quelques jours plus tôt, c’est Michel Ettorre qui verbalisait son intention de partir. On a appris depuis qu’il rejoindra le club de Lens la saison prochaine. Une semaine plus tôt, le championnat s’achevait laissant derrière lui un lot d’amertumes et de désillusions.

tempête dans un verre d’eau
Depuis quelques mois, ce club est au bord de la rupture et Carlo Molinari incarne ses failles. Changer, renouveler, agrandir, détruire pour reconstruire. Cette volonté a été exprimée de manière différente à tous les étages du FC Metz. Sauf au dernier, le plus important. En ce vendredi après-midi, les premiers mots de Carlo Molinari servent donc à rassurer, à dire que son club ne va pas si mal. « Aujourd’hui le ciel s’éclaircit. On a annoncé un avis de tempête sur le FC Metz, il ne s’agissait que d’une tempête dans un verre d’eau. » Où quand le proverbe voir le verre à moitié plein ou à moitié vide prend toute sa signification.
« Je ne pars pas et je reste président », finit-il par lâcher. Rien ne change donc ? Si quand même. La moustache de Bernard Serin prendra au fil des années de plus en plus de place sur l’échiquier grenat. « J’ai l’intention de faire évoluer l’actionnariat du club dans de rapides délais en permettant à Bernard Serin d’augmenter sa participation, de manière à me désengager sur le plan financier. » Une décision qui, au dire des principaux protagonistes a été prise en novembre dernier et n’a donc rien à voir avec le départ de Jean-Louis Petruzzi. En clair, Bernard Serin  devient actionnaire majoritaire mais Carlo Molinari reste président. En clair, encore, si Carlo Molinari pour quelque raison que ce soit n’est plus au FC Metz, Bernard Serin prendra sa suite. C’est d’ailleurs déjà le cas. Du moins, sur le plan du verbe.

clarifier le futur
A la demande de Carlo Molinari, Bernard Serin prend la parole. Changement de ton, changement de carrure. A 57 ans, celui qui a rejoint l’actionnariat du club il y a deux ans, parle fort, d’un ton qui laisse peu de place à la contestation. Il sourit beaucoup moins que Carlo, voire pas du tout. « Nous sommes dans un moment difficile de la vie du club. Il y a donc nécessité de clarifier le futur. » Point après point, il annonce les priorités du FC Metz au cours des semaines à venir. La première : « Etre capable de bâtir une équipe apte à jouer la montée en Ligue 1 et de bien jouer au football. La deuxième est de faire évoluer la gouvernance du club. Enfin : doter le club de nouvelles infrastructures. Mais cette dernière préoccupation est plus lointaine ».

On en sait donc désormais davantage sur les chantiers en cours et sur les hommes qui feront l’avenir du FC Metz. Au côté du tandem Molinari/ Serin se greffe un comité de direction « qui participera à la gestion du club.» Cela aussi, c’est une nouveauté. Il devrait être mis en place dans les prochains jours. Qui sera convié à cette table ? Les cadres dirigeants et actionnaires c’est-à-dire Jean-Luc Muller, Alain Falc, Patrick Razurel, Joël Muller s’il fait toujours partie du club. Ensemble, ils décideront de la marche à suivre. Ensemble, ils y tiennent. « Je ne serai pas seul à prendre des décisions comme Carlo n’a jamais été seul pour prendre des décisions », insiste Bernard Serin. Reste à savoir, ce qui changera dans les actions, dans la manière de mener la barque grenat. Rien si on en croit cette phrase de Carlo Molinari glissée au détour d’une question. « Rien ne changera dans le fonctionnement du club». Ah bon, tout ça pour ça. Pas de révolution donc, juste une page qui commence à peine à se tourner.

  1. serge écrit: (07/06/2008 11:25:20 GMT)
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    PATHETIQUE

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