Décidément l'eau a la cote auprès de nos élus et des candidats de tout poil. Et pas seulement à Metz. Thionville par exemple projette également le long de la Moselle une bonne part de son développement futur : pont écluse, rive droite...Dans la capitale lorraine (c'est-à-dire Metz mais ne le répétez surtout pas à Rachida Dati, elle est convaincue que c'est Nancy) c'est autour du plan d'eau que s'articulent depuis quelques jours réalités, projets et fantasmes. Doublement du port de plaisance, maison de la nature, nouveau plan lumière pour l'équipe Rausch en place. Résurrection du bras mort et création d'une très grande base de loisirs sur Saint-Symphorien pour Pierre Bertinotti qui fut à deux doigts (ou plutôt trois voix) de devenir le Pacha du navire PS. Réunions au Port Saint-Marcel pour Richard Lioger; habitat les pieds dans l'eau et carrière à l'agence de bassin du même tonneau pour Dominique Gros qui a finalement réussi à se maintenir à la barre socialiste. Rajoutez-y les idées parfois frétillantes des 2008.com et vous aurez une idée du tableau.

Une idée seulement puisque Jean Martin, adjoint chargé des grandes infrastructures dans la municipalité Rausch sortante, s'est lâché au cours du dernier conseil municipal. Lors du débat sur les orientations budgétaires il a évoqué le " lac de Metz " qui pourrait un jour exister à cet endroit. A condition bien sûr que les autres communes soient d'accord. Des études de sous-sol ont déjà eu lieu... d'autres vont suivre. Lac de Metz, carrément ! Alors, effet Cyrano qui, dans sa tirade célèbre, fit d'un simple nez " un roc, un pic, un cap et même une péninsule " ou vrai projet à sortir de la boîte de JMR quand il faudra faire rêver pour l'avenir ? On verra. En tous cas, puisque nous voilà au bord de l'eau, je vous propose d'y transporter un instant la scène politique messine.
Sur ce lac, que dis-je sur cette mer, naviguent déjà plusieurs esquifs. D'abord la frégate légère du capitaine Lebeau, pour Metz 2008.com. Première à avoir été mise à l'eau elle est susceptible de nouveaux développements. Et puis il y a le cuirassé PS... déjà plein comme un œuf. Les marins des trois ponts devraient finir par communiquer entre eux. Ils pourraient même se réunir pour savoir quels autres pavillons sont encore susceptibles d'être hissés : le rouge, le vert, l'européen même tant qu'on y est.
Toujours sur cette même étendue aquatique on distingue déjà deux porte-avions ! L'un est impressionant même s'il n'est plus tout neuf. Remis à niveau tous les six ans avec des équipages renouvelés, le JMR 6 manœuvre sans que l'on sache définitivement si son capitaine se considère à l'abri d'un coup de barre ni quels avions seront sur son pont. Les candidats sont légion dit-il. Encore faudra-t-il savoir apponter sans s'écraser. L'autre, le NG 1 est plus petit, plus récent même s'il a traversé quelques tempêtes. Nathalie Griesbeck a pris le large il y a deux ans. Les avions prévus à son bord ne sont plus forcément les mêmes mais la capacité d'accueil demeure avec un double ravitaillement en vol : européen et mosellan. Reste enfin à savoir enfin où se posera la flotte parfois chahuteuse mais redoutable des hélicoptères de combat de l'UMP... Sur le JMR disait-on jusqu'ici. A moins que le porte-hélicoptères Marie-Jo ne fasse lui-même mouvement... En tous cas c'est sûr l'avenir de Metz va se jouer sur l'eau et rien n'interdit à deux bateaux de voguer de compagnie !