municipales à Woippy

lundi 3 mars 2008 15:05 par AS    Woippy

François Grosdidier… et les autres.

Les Woippyciens auront l'embarras du choix. Cinq listes en compétition, cinq visages. Certains connus d'autres un peu moins. Tous briguent le siège de cette commune de 14 000 habitants qu'un homme, François Grosdidier a, depuis 7 ans, marqué de son empreinte. En bien ou en mal, c'est affaire de positionnement politique, de griefs personnels ou de conception de ce que doit être la ville de Woippy.

François Grosdidier repart pour un mandat
Il l'a annoncé, il y a quelques semaines. Assez tardivement. Mais le maire était jusque-là le nez plongé dans les dossiers. La pile de classeurs et de documents qui s'entassent sur son bureau en atteste. François Grosdidier bosse et a beaucoup bossé depuis 7 ans. Il tient à le faire savoir. " Nous avons fait plus en 7 ans que mes prédécesseurs en 24. La sécurité, l'emploi, l'éducation, la fête de la science, le salon du livre d'histoire et surtout la rénovation urbaine. Dans tous les domaines, nous pouvons être fiers de notre bilan ", estime François Grosdidier qui ne néglige pourtant pas le fait de partir en campagne. " C'est un moment important, de dialogue avec les gens. Il faut toujours faire campagne. Et ne jamais penser qu'une élection est gagnée d'avance. Même si on a des raisons objectives de penser que l'on va être élu ".

" moins bonne opposition qu'à Metz "
Des raisons objectives qui dépendent aussi , selon lui, de ses adversaires ou plutôt d'un manque d'adversaires. Le jugement du maire est sans concession. Soit ils n'ont pas la trempe, soit ils n'ont pas le programme, soit ils n'ont carrément pas grand intérêt.  " L'opposition à Woippy est hélas d'un moins bon niveau qu'à Metz. Politiquement c'est donc plus facile pour moi mais cela rend la campagne pénible et frustrante. Car mes adversaires manquent d'arguments et de capacité à me renvoyer la balle ". Et pourtant, ces quatre adversaires en auraient des choses à lui dire et à lui reprocher. Comme si un mur se dressait entre lui et eux. Lui et son envie de faire de Woippy une ville avec des opérations d'envergure comparables à celles de Metz et de Nancy. " Eux voient tout petit et administrent Woippy comme un village de 500 habitants alors que les enjeux y sont vitaux ", lance François Grosdidier. Lui et son attitude qui cristallisent toutes les critiques de ces quatre adversaires. Eux qui estiment que Woippy est aux mains d'un promoteur immobilier qui ne cherche qu'à bétonner la commune et a une fâcheuse tendance à se la jouer Big Brother en truffant la commune de caméras de vidéosurveillance.  Alors qui sont ces quatre opposants ? Il y a des visages connus à Woippy et même pour certains hors des frontières de la ville.

René Leucart, 57 ans, est un habitué de la politique
Elu à Metz de 1983 à 1995, dans l'opposition à Woippy depuis 2001, il se présente pour la deuxième fois consécutive à la mairie " pour changer les choses et faire de Woippy une ville apaisée avec notamment des espaces verts, moins de logements sociaux, une couveuse d'entreprises pour donner un signe fort aux jeunes". René Leucart met surtout l'accent sur sa liste " d'ouverture qui compte six jeunes de moins de 30 ans " et sur sa candidature qui a la vertu " de gêner, de déranger car on ne sait pas comment je pourrais changer la donne au second tour ". Ses adversaires lui prêtent d'ailleurs des velleités d'alliances surprenantes. Avec François Grosdidier par exemple ? " C'est une plaisanterie ? Nos programmes sont le jour et la nuit. "

pour Jacques Clément, en revanche, ce sera une première
" Avec une liste de gauche, je ne m'en cache pas ".
Pas de révolution au programme des soixante propositions qu'il avance. Juste une envie " de régler les problèmes des gens. Avec mon équipe, nous ne sommes pas partis sur du vent. Nous avons recueilli les témoignages de Woippiciens pour faire des propositions concrètes ". Entre autres, une médiathèque, un taxi social pour transporter les gens sur leur lieu de travail ou la création de 100 jobs d'été pour les 16-18 ans.

deux femmes seront également dans la bataille
Laurence Burg d'abord, des faux airs de Lady di qui lui avait valu d'être figurante sur un film de Stephen Frears consacré à la vie de la princesse et un penchant certain pour la critique de la politique de François Grosdidier. Présente dans son équipe de 2001 à 2004, elle s'était vu retirer sa délégation " car elle n'entrait pas le moule ", selon elle. " Car elle n'était pas compétente ", selon lui. Toujours est-il qu'elle estime que sa commune " est trop fortement endettée " " sans harmonie " et " dirigée par quelqu'un qui n'est même pas de Woippy ". Que compte-t-elle faire ? " Renouer les liens entre les associations mais surtout mettre en place une concertation avec les habitants. "

enfin dernière actrice de cette élection à cinq têtes : Louisa Benzaid
Elle aussi dispose d'une notoriété qui dépasse les frontières de Woippy. Lauréate en 2005 d'un concours de créateurs d'entreprise, elle avait été reçue par Jacques Chirac. Rien que ça. Le projet récompensé consistait en la création d'un salon de thé à Woippy. Il se transformera peu à peu mais ne verra finalement jamais le jour. Ce qui a poussé la jeune femme à voir plus grand. Et à se lancer dans l'aventure municipale avec " une liste complètement citoyenne composée de voisins, d'amis ". Son regret ? " Que Woippy soit considéré comme un quartier de Metz ". Son souhait ? " Que Woippy ait le statut d'une ville avec un centre piétonnier, un marché couvert, un commissariat à taille humaine, un centre de secours, un plateau médical, une médiathèque et une pépinière d'entreprises ".