avec nos sabots !

jeudi 1er février 2007

Platini qui se retrouve une nouvelle fois en position de meneur du jeu. Sur le terrain du football européen cette fois et avec un titre de président. Un monde où tous les coups ne seront pas forcément francs et les murs encore plus difficiles à contourner qu'au temps de sa gloire en bleu, en vert,  en noir, en rouge et en blanc.
Rachid Arhab, pèlerin du micro tendu aux causes plus ou moins désespérées qui se découvre bombardé au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. Pour l'ancien duettiste du journal de France 2 présenté à l'époque avec Carole Gaessler, cette  nomination ressemble à un coup de billard à trois bandes entre reconnaissance professionnelle, opportunité politique et stratégie à caractère ethnique.
Christian Streiff qui s'apprête la semaine prochaine à prendre les commandes de PSA Peugeot Citroën après avoir lâché celles d'Airbus un moment saisies. Un challenge tout aussi périlleux même s'il se déroule au niveau du sol. Une aventure dans laquelle il succède à Jean Martin Foltz.

Ces trois hommes, imprégnés de Lorraine parce qu'ils y sont nés ou y ont vécu une part essentielle de leur vie, ont été au coeur de l'actualité nationale et même internationale la semaine dernière. Sans revenir bien sûr sur l'abbé Pierre. Curieux clin d'oeil de l'histoire au moment même où notre région, comme l'ensemble de ses composantes, cherche à modifier son image, à la rendre plus attrayante. Pouvait-il y avoir plus belle invitation à mettre également en avant le formidable gisement d'hommes et de femmes qu'elle constitue. Car Carole Gaessler et Jean-Martin Foltz sont lorrains eux aussi.

Pour Michel Platini c'est vrai, il était difficile de l'ignorer. De Joeuf à Nancy, en passant sans beaucoup s'arrêter par Metz,  sa trajectoire est aussi célèbre que celle de ses ballons dosés au millimètre. C'est avec une bonne dose de culot et une forte pincée d'idéal qu'il veut aujourd'hui remettre le ballon au milieu du terrain, le foot au centre du jeu.

Pour Rachid Arhab c'était moins connu. Sa vie à Nilvange, Fameck et Thionville se situe elle aussi à la période de l'enfance et de l'adolescence. Le temps de s'affirmer et d'apprendre. De comprendre que la différence enrichit mais qu'il faut d'autant plus se battre. Il reçoit un Sept d'or en l'an 2000, mais garde sa fraîcheur de débutant pour tendre le micro plutôt que de l'accaparer.

Pour Christian Streiff c'est une enfance dans la région de Sarrebourg qu'on évoque assez peu. Des parties de pêche avec son père sur les étangs de la région : Gondrexange, le Stock et le Lindre. Un recrutement  par Saint-Gobain pour diriger une fonderie à Sarrebruck. La passion pour le théâtre et la présidence du  foyer culturel de Sarreguemines. La présidence de Pont-à-Mousson. Aujourd'hui celle du groupe de Sochaux.

Pourquoi citer tout cela ? Parce que la richesse d'une région est celle de ses hommes qu'ils soient restés sur place ou partis ailleurs creuser leur sillon. Et que je pense qu'aucune occasion ne doit être manquée de le rappeler. Il nous faut avoir confiance dans la qualité du souvenir de ceux qui n'ont fait que passer. Une partie de notre problème d'image tient peut-être à cette capacité de sans cesse le rappeler. N'ayons pas peur de casser les pieds à l'opinion publique, cela peut aider à lui ouvrir les yeux et les oreilles. Et à bien lui montrer qu'en vivant ou en passant par la Lorraine on a rarement les deux pieds dans le même sabot.

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