Le chirurgien mis en cause par une patiente blanchi par l'Igas.

Un chirurgien du centre hospitalier régional (CHR) Bon-secours de Metz-Thionville, accusé par une patiente de l'avoir mal soignée et d'avoir pratiqué des dépassements d'honoraires abusifs, a été blanchi par l'Igas, a-t-on appris vendredi de source hospitalière.

Deux experts nommés par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, concluent que le Pr Pierre-Michel Roux, chef du service cardio-vasculaire du CHR, a opéré "dans les règles de l'art" et qu'"aucune anomalie notable n'avait été relevée" dans la pratique professionnelle du médecin, a précisé le service de communication du CHR, en citant un rapport de l'Inspection générale des affaires sanitaires et sociales (Igas).

Dans un entretien publié en avril par le quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France, la patiente, Agnès Digénua, 46 ans, avait affirmé que des complications liées à une opération effectuée en juin 2006 par le Pr Roux sur ses valves cardiaques avaient nécessité une seconde intervention, effectuée en novembre suivant dans un hôpital de Marseille.

Le Pr Roux avait alors contesté tout "ratage" médical mentionné par la patiente et annoncé que, "sali", il allait porter plainte pour diffamation.

La patiente avait également accusé son chirurgien de lui avoir réclamé 3.000 euros pour une opération chiffrée à environ 1.500 euros par la Sécurité sociale.

Le chirurgien avait alors expliqué que ni la patiente ni son mari n'avaient compris qu'il allait opérer en activité libérale, ce qui occasionnerait un surcoût de 1.500 euros.

Pour l'Igas, le chirurgien a respecté la loi en pratiquant ce dépassement d'honoraires. De plus, ajoute le rapport de l'Igas, son activité privée était "inférieure" à son activité publique et le chirurgien respectait en l'espèce "le principe déontologique du tact et de la mesure".
Contacté par l'AFP, le Pr Roux n'était pas immédiatement disponible.