juste comme ça, en passant

jeudi 30 août 2007

Alors  que le soleil vient de nous faire la preuve (circonférence d'une mirabelle par rayon au carré divisé par le diamètre de la pleine lune) qu'il existait encore, les premiers signes de vie de la rentrée se sont exprimés au fil de rencontres ou de découvertes. Petites touches qui s'offrent le luxe d'être encore subtiles avant que les mastodontes ne se remettent en route.  Et même si Sarko a repris son ahurissant ballet de points de vue et de lois entrevues, même si le cafouillage sur les intérêts d'emprunt en promet de belles quand les choix seront autrement plus douloureux ou humains, même si à force de tourner autour de la grippe aviaire nous risquons de nous retrouver le bec dans l'eau…c'est de ces petits bonheurs d'une fin d'été que j'ai envie de vous parler.

De cette impression d'espace découverte un soir de la semaine dernière en allant à pied vers la gare de Metz et en m'arrêtant rue Gambetta, à hauteur du square Mangin. Une place y est née, à même la rue ! Une place qu'on n'imaginait même pas et qui offre juste la belle ouverture, la bonne distance pour rendre moins dure, peut-être moins caricaturale (ne hurlez pas)  la gare. Pas forcément évident à comprendre au début le parti d'aménagement de la rue offre là une belle surprise. Ce qui prouve que les vraies nouvelles places sont à inventer. Elles sont des espaces à reconquérir pour ouvrir des perspectives et pas simplement  des surfaces à recouvrir de pavés. Ni même de tapis de fleurs ! Je ne sais pas si le pharmacien de la rue partage pour l'instant le même enthousiasme…du moins le temps qu'un nouveau flux remplace celui des voitures. Alors, sur sa vitrine il interpelle.

La veille j'avais suivi l'élection de la mirabelle sur le petit écran.  Un peu  long à se mettre en route. Mais bon j'étais chez moi, alors j'ai lu. Le temps que les Arènes se dégèlent, que les hommages gluants à la beauté de la ville s'espacent, que le jury se dépatouille avec ses ordinateurs. Et puis, vingt dernières minutes enlevées, la fantaisie de Didier Gustin, l'élection de celle qui était la plus jolie. Alors ne boudons pas notre plaisir.

Pascal Dinioa est venu  nous dire bonjour au cours de l'après-midi. L'Américain de Roncourt ne manque pas une occasion de passer. Son entreprise aux Etats-Unis, ses lendemains du 11 septembre et sa rencontre avec Chirac, le souvenir d'une opération mirabelle que nous avions initiée tous les deux un jour de 1988 à New York.  Cette envie d'agir qui bouillonne en lui. Demain il repart à New York puis à Bengalore. Mais il  reviendra à Metz, il en est sûr.
Et puis une visite impromptue à l'hôtel de la Cathédrale place de Chambre. Cela commence par un couscous à la Baraka et cela se termine par la visite guidée de la nouvelle annexe trois maisons plus loin. Madame Hocine guide. Après avoir chiné, cousu, pensé et poncé…Dix nouvelles chambres, autant de concentrés de vie et de vues, de patines et de passions. L'escalier qui habille la cour de ses volées bleu ciel invite à  de douces évasions… sur ce même ciel, quelques pas au-dessus, au pied de la cathédrale, Urban Sax plaquera quelques jours plus tard ses notes de musique, de rêve et de fantaisie…
Douces invitations à distiller encore un peu ce temps qui passe pour en extraire toute la saveur. Un privilège disaient les bouilleurs de cru. Et mon père rajoutait : "  après deux passages, elle est meilleure ".  Profitons-en !

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