"la promesse faite à Gandrange"

mardi 1er avril 2008

Appels à Nicolas Sarkozy pour qu'il la tienne ...

Elus, syndicats, collectivités locales et  industriels ont appelé lundi Nicolas Sarkozy à tenir sa "promesse" de  maintenir en activité l'aciérie de Gandrange (Moselle) dont ArcelorMittal, qui  ne veut pas vendre, doit confirmer vendredi la fermeture partielle.  La charge a été menée par le PS qui a exigé du chef de l'Etat qu'il "tienne les promesses faites devant les salariés" lors de sa visite dans l'usine  mosellane le 4 février.    

"Il serait incompréhensible que cet engagement du président de la République ne soit pas tenu"
, a estimé à Paris Stéphane Le Foll, bras droit du premier secrétaire François Hollande.    

Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a indiqué lundi à i-télé que Nicolas Sarkozy "aurait un contact" avec le PDG d'ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, "dans les prochains jours". Il "aura un contact avec M. Mittal dans les prochains jours et il tiendra ses engagements", a affirmé M. Chatel.

"Soit nous arrivons à convaincre Lakshmi Mittal, (le patron indien d'ArcelorMittal, de revenir sur son plan de restructuration, ndlr) et nous investirons avec lui, soit nous trouvons un repreneur, et nous investirons avec lui"
, avait assuré à Gandrange le président devant 400 sidérurgistes.

"Votre visite à Gandrange (...) vous place en première ligne"
, a écrit  lundi à Nicolas Sarkozy, le président (PS) du conseil régional de Lorraine, Jean-Pierre Masseret. "M. Mittal, la seule personne à décider en dernier ressort, vous doit des explications", a ajouté M. Masseret.

Dimanche, la porte-parole du groupe PS à l'Assemblée et députée de Rombas (Moselle), Aurélie Fillippetti, avait annoncé qu'elle demanderait "l'appui" du Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, craignant "que les belles paroles du président de la République ne soient que des effets d'annonce".

Le plan de restructuration annoncé début janvier par ArcelorMittal prévoit une fermeture d'ici à avril 2009 de l'aciérie électrique et du train à billettes (installation de laminage), entraînant la suppression de 575 des  1.108 emplois de l'usine spécialisée dans les aciers longs, le segment le plus profitable de la métallurgie.

Selon la CFDT le groupe confirmerait ce plan lors d'un comité d'entreprise vendredi à Metz.

Lundi à Paris, la direction d'ArcelorMittal France a déclaré que la  question de la cession de Gandrange "ne se posait pas", répétant qu'elle"n'avait reçu aucune offre" de reprise du site.

M. Sarkozy doit "forcer" M. Mittal à vendre Gandrange, a estimé pour sa part à Amnéville (Moselle) Alain Stahl, directeur de cabinet du député-maire  (UMP) de la ville, qui a présenté vendredi à Bercy le groupe sidérurgique  brésilien Gerdau comme candidat à la reprise. "Gerdau (...) n'est pas intéressé par l'acquisition de l'usine  d'Arcelor-Mittal", a affirmé le sidérurgiste à son siège de Porto Alegre (Brésil).

Les syndicats ont également demandé à M. Sarkozy de tenir la "promesse faite à Gandrange".  "Le président de la République a dit que le site ne fermerait pas. Il faut que sa promesse soit tenue", a estimé le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly.

Le Premier ministre, François Fillon, a réaffirmé pour sa part l'objectif  du gouvernement que "tous les emplois" soient préservés mais aussi que "les capacités industrielles de notre pays, en particulier dans le domaine de la sidérurgie, ne se réduisent pas".

  1. la Semaine Numérique écrit: (20/05/2008 18:08:12 GMT) la Semaine Numérique
    Ségolène Royal a demandé ce jour à Gandrange (Moselle) à Lakshmi Mittal, président du groupe ArcelorMittal et à Nicolas Sarkozy de prendre des engagements "noir sur blanc" concernant la restructuration de l’aciérie de Gandrange, où 575 emplois seront supprimés.

    "Ce qui est terrible aujourd'hui pour les salariés, c'est le flou, l'absence de réponse, les promesses verbales. Il faut que chaque salarié sache ce qu'il va devenir", a déclaré l'ex-candidate socialiste à la présidentielle devant l'aciérie de Gandrange.

    "Il faut mettre la pression sur le président Sarkozy et sur (Lakshmi) Mittal, pour qu'ils prennent des engagements (écrits) noir sur blanc", a affirmé Ségolène Royal.

    L'ex-candidate a accusé Nicolas Sarkozy d'avoir fait des "promesses fallacieuses qu'il n'a pas tenues" et le groupe ArcelorMittal de s'être "très mal comporté". ArcelorMittal a "fermé la porte à des projets de rachat pour empêcher qu'un concurrent ne s'installe", a-t-elle affirmé.

    Mme Royal, qui s'est prononcée pour "le maintien de la sidérurgie lorraine" dans un cadre d'une hausse de la demande d'acier de 5% par an, a appelé les salariés à "continuer le combat". "Vous êtes dans la vérité des choses", a-t-elle déclaré aux grévistes.

    Quelques 150 grévistes, selon la CGT, bloquent depuis une semaine l'accès à l'aciérie ArcelorMittal de Gandrange, où 575 emplois sur 1.100 seront supprimés, pour réclamer de meilleures conditions de reclassement. Syndicats et direction discutaient mardi après-midi à Metz sur ce sujet, sans que l'issue de ces négociations ne soit encore connue.

  2. la Semaine Numérique écrit: (20/05/2008 16:07:25 GMT) la Semaine Numérique
    les pouvoirs publics doivent faire pression sur ArcelorMittal pour que le plan de restructuration de l’aciérie de Gandrange (Moselle) soit le plus favorable possible aux salariés, a déclaré mardi le leader de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) Olivier Besancenot.

    "les pouvoirs publics ont beaucoup donné d'argent public aux actionnaires d'ArcelorMittal, qui s'enrichissent sur la misère des travailleurs aujourd'hui. Si on était capable de donner autant, on devrait être en capacité de récupérer cet argent", a affirmé Olivier Besancenot à Gandrange. Le leader de la gauche radicale a exprimé sa "solidarité" avec les salariés d'ArcelorMittal qui bloquent, à l'instigation de la CGT, le site de Gandrange, où 575 emplois seront supprimés, pour réclamer de meilleures conditions de reclassement.

    "ArcelorMittal explique que ce serait de l'ingérence dans l'économie privée, sauf que cette ingérence ne dérange pas ArcelorMittal quand il s'agit de pomper l'argent de nos impôts", a-t-il poursuivi, qualifiant le sidérurgiste de "patron-voyou".

    "Aujourd'hui, les travailleurs paient deux fois : par leurs emplois qu'on supprime et par l'argent de leurs impôts, qui part dans des subventions accordées à ArcelorMittal", a estimé M. Besancenot, qui a demandé aux pouvoirs publics de choisir leur camp, "celui des travailleurs mobilisés" ou "celui des patrons".

    Olivier Besancenot a précédé de quelques heures l'ex-candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, qui se rendra en milieu d'après-midi à Gandrange pour rencontrer les salariés grévistes.

    Il a appelé à "l'unité de la gauche" sur le thème des restructurations, qui touchent toute la France. "Quand il y a une mobilisation comme la vôtre, il n'y a pas de place pour le sectarisme ou les querelles de clocher", a-t-il souligné.

  3. la Semaine Numérique écrit: (15/05/2008 10:04:13 GMT) la Semaine Numérique
    l’aciérie toujours en grève, négociations vendredi. Direction et syndicats de l’usine ArcelorMittal à Gandrange (Moselle) sont convenus mercredi d’ouvrir des négociations, au deuxième jour d’une grève qui paralyse la production de l’aciérie, a indiqué la CGT à l’issue d’un comité d’entreprise (CE) réuni mercredi à Metz.

    Ces négociations, qui s'ouvriront dès vendredi, porteront sur les conditions de reclassement des salariés dont les postes doivent être supprimés d'ici à 2009 sur le site, a précisé un responsable CGT, Jacky Mascelli.

    Elles doivent se poursuivre le mardi 20 mai dans le cadre d'une "commission de discussion sur le plan social" à laquelle participeront la CGT mais aussi la CFDT et la CFE/CGC.

    Ces deux derniers syndicats ne sont pas associés à la grève déclenchée dans la nuit de lundi à mardi par la CGT avec quelque 200 ouviers de l'aciérie. Mercredi, les accès à l'usine étaient toujours bloqués par des piquets de grève, a constaté un journaliste de l'AFP.

    Dans un tract diffusé mardi, la CGT avait appelé les quelque 1.100 salariés de l'usine à "rentrer dans une lutte dure pour imposer des négociations à la direction".

    Ce syndicat considère que le plan social, annoncé le 4 avril par ArcelorMittal et supprimant 575 emplois sur le site d'ici à 2009, "ne donne aucune garantie sociale collective". Ce plan prévoit notamment un reclassement des salariés dans des sites d'ArcelorMittal à Schifflange (Luxembourg) et Florange (Moselle).

    "En cas de refus du reclassement, ce sera le licenciement. C'est inacceptable", a estimé M. Mascelli.

    Les grévistes se prononceront sur la poursuite de leur mouvement lors d'une assemblée générale qui doit se tenir jeudi à 08H00 à Gandrange.

  4. la Semaine Numérique écrit: (24/04/2008 15:28:54 GMT) la Semaine Numérique
    Le PDG du sidérurgiste italien Carlo Tassara, Romain Zaleski, a présenté mercredi à l’Elysée un plan de reprise de l’aciérie de Gandrange élaboré avec la mairie d’Amnéville (Moselle) et le conseil général de la Moselle, a-t-on appris jeudi auprès de ces collectivités locales.

    Ce nouveau plan a été soumis par téléphone à Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, qui "doit maintenant convaincre Lakshmi Mittal (le patron indien d'ArcelorMittal, propriétaire de l'usine mosellane, ndlr) qu'il peut être mis en oeuvre sans heurts", a indiqué Alain Stahl, directeur du cabinet du maire (UMP) d'Amnéville.

    "Il s'agit d'une offre d'achat amicale de l'aciérie électrique et du train à billettes (TAB, installation de laminage) que M. Mittal a décidé de fermer d'ici à 2009 à Gandrange", a précisé Alain Grenaut, un ancien directeur de l'usine mosellane chargé par M. Zaleski du volet technique du plan.

    "L'activité de l'aciérie et du TAB serait réorientée vers les aciers haut de gamme pour ne pas concurrencer directement les autres usines européennes d'ArcelorMittal", a-t-il ajouté.

    Le plan de M. Zaleski prévoit que Carlo Tassara, Amnéville et le conseil général de Moselle entrent au capital d'Unimetal, la maison-mère de Gandrange et filiale d'ArcelorMittal.

    La mairie d'Amnéville serait prête à apporter 15% du capital de la structure qui reprendrait Gandrange tandis que le conseil général s'engagerait à hauteur de 3%, a indiqué une source proche de la présidence de l'assemblée départementale.

    Le reste pourrait être apporté par Romain Zaleski et deux sidérurgistes allemands, les Badische Stahlwerke de Kehl, aciéries électriques spécialisés dans les barres de béton armé et le fil laminé, et le groupe GeorgsMarienhütte d'Osnabrück, qui produit des aciers polis et d'outillage.

    Parmi les clients potentiels de la nouvelle entité figurerait Corus-Rail, aciériste anglo-néerlandais récemment racheté par Tata Steel et qui fabrique à Hayange (Moselle) les rails du TGV.

    Pour fabriquer ses rails, Corus Rail importe ses "blooms" (pains d'acier) de Scunthorpe, l'aciérie britannique du groupe. Gandrange pourrait alimenter Hayange en "blooms", seulement 11 km séparant ces usines, a souligné M. Stahl.

  5. serge écrit: (09/04/2008 13:52:59 GMT)
    la promesse faite à Gandrange

    Quelle surprise....Un état qui forcerait un industriel - combien meme indélicat - à vendre contre son grés une unité de production, pourrait etre traité, et à juste titre, de république bananiére. Donc Mr Sarkosy s'est trop avancé, mais cela fait partie intégrante du personnage avec ses défauts et qualités.

    Maintenant, essayons d'en profiter pour se poser les bonnes questions à savoir, quel est l'avenir de la Lorraine dans un contexte européen et mondial.

    Pour etre en phase avec le marché encore faut il pouvoir le prévoir à terme pour y coller. Donc comment se dessine l'économie européenne pour les 15 années à venir ?

    Bien malin qui le dira ? Ah bon, alors à quoi servent les économistes et nos politiques s'ils sont incapables d'établir des prospectives fiables...

    En fait, sans pour autant parler de décroissance, il est clair que la mondialisation est en train d'atteindre ses limites et qu'un retour à une économie raisonnée et raisonnable est plus que probable. Que cela va se faire trés vite et créer un retour à une relative autarcie au moins européenne est plus que possible.

    De fait, il faut sauvegarder au minimum certains savoir faire industriels spécifiques à la grande région tout en développant au maximum les plus values technologiques sur les produits et services.

    Le tourisme, les cultures et les loisirs vont devenir de nouveaux pans économiques.

    Sans oublier, survie humaine et planétaire obligent, la place ou devrais je dire la surface allouée à une agriculture plus extensive.

    Ne forçons plus la terre mais comme l'écrivait un certain JJSS:" forçons le destin ".

    Pour ce faire il faut que les idées soient claires, unanimes et justes avant de mettre au point une stratégie ainsi qu'un calendrier pour appliquer celles-ci. Tout cela dans les 4 ans qui viennent.

    Y A PLUS QU'A FAUT QU'ON comme aurait pu le dire ce cher coluche.

  6. la Semaine Numérique écrit: (02/04/2008 18:02:53 GMT) la Semaine Numérique
    La direction d’ArcelorMittal a confirmé mercredi à Luxembourg la fermeture partielle et la suppression de 575 emplois à l’aciérie de Gandrange (Moselle), où les syndicats ont immédiatement appelé à une "mobilisation générale".

    "La direction a rejeté notre projet alternatif et a confirmé la fermeture de l'aciérie électrique et du train à billettes" (installation de laminage) de l'usine mosellane, a affirmé un responsable de la CFDT, Edouard Martin, à l'issue d'une réunion du comité européen d'entreprise (CEE) du groupe tenue à son siège dans la capitale du Grand-Duché.

    Une source proche d'ArcelorMittal a confirmé cette déclaration à l'AFP alors que la direction France du numéro un mondial de l'acier n'a fait aucun commentaire. La direction a parallèlement annoncé un investissement de six millions d'euros dans le laminoir à couronnes et à barres du site, partie de l'usine que le groupe veut conserver, conjointement avec le centre de recherches, a précisé M. Martin.

    ArcelorMittal prévoit en outre de mettre en place "un grand plan formation sur les aciers longs européens", division dont dépend Gandrange, une preuve pour le syndicaliste que le groupe "reconnaît la faille" dans le segment le plus profitable de la métallurgie.

    Ce plan de restructuration, qui avait été dévoilé en janvier, doit être une nouvelle fois présenté pour avis aux syndicats de Gandrange, lors d'une session extraordinaire du comité d'entreprise (CE) de l'établissement mosellan prévue vendredi à Metz.

    Les syndicats français, allemands, belges, espagnols, luxembourgeois, polonais, roumains et tchèques siégeant au CEE ont condamné "à l'unanimité" la décision de la direction qualifiée de "non-sens industriel et social".

    "La direction a refusé sans réels arguments toutes les propositions des représentants des travailleurs et a maintenu son plan de profitabilité et de productivité des sites européens", ont-ils déploré dans un communiqué.

    "ArcelorMittal a fait preuve de mauvaise foi (...) et a employé des arguments méprisants", a ajouté M. Martin en soulignant que "la direction n'avait répondu en rien à notre projet alternatif". A la mi-mars, la CFDT et la CFE/CGC de Gandrange avaient présenté un "contre-projet industriel" prévoyant un investissement de 40 à 45 millions d'euros pour revitaliser le site, soit dix millions d'euros de moins que le coût annoncé de la fermeture partielle.

    Ayant reçu en Moselle confirmation des intentions de la direction, la CGT a appelé les 1.108 salariés de l'usine à manifester jeudi devant la préfecture de Moselle à Metz et à une grève de 24 heures (de jeudi 22H00 à vendredi 22H00). "L'heure est à la mobilisation générale", a estimé un responsable cégétiste, Jacky Mascelli.

    Le Parti socialiste (PS) de la Moselle a parallèlement demandé au gouvernement "à faire preuve de davantage de fermeté à l'égard d'un groupe qui souhaite fermer une usine uniquement pour accroître la rémunération de ses actionnaires, alors même qu'il a dégagé des bénéfices colossaux de 7,5 milliards d'euros en 2007".

    En visite à Gandrange début février, le président Nicolas Sarkozy avait assuré que "l'Etat était prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires" pour maintenir en activité le site, et évoqué un possible scénario de reprise.

    Plusieurs noms de possibles repreneurs ont circulé depuis mais ArcelorMittal a réaffirmé lundi que la question de la vente de l'usine "ne se posait pas".


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